Bloqués par le nuage...

Samedi , Mont-Saint-Aignan, 12h.

Grande nouvelle, on est revenus, on est à Rouen ! Il fait beau, doux, notre cerisier est en fleurs... On est vraiment contents. Merci de nous avoir suivi pendant toute cette aventure, cela nous a fait chaud au coeur. Voici donc l'épilogue d'hier...

6 heures du matin, on se lève et file directement vers l'aéroport avec bagages et tout et tout (c'est-à-dire les bras et le dos bien chargés). Arrivés à 6h45 devant les bureaux Air china, un anglais (mal rasé, yeux fatigués, traits tirés) est déjà là. Il nous raconte qu'hier il a fait la queue jusqu'à midi, que l'avion prévu en plus a été annulé au dernier moment, avion pour, pour...Londres. (C'est la loterie ici, la destination donnée reste une surprise. L'aéroport ressemble à un oeuf Kinder avec un nom d'aéroport tiré au sort à chaque instant). Donc ce monsieur retente sa chance aujourd'hui. Il a l'air épuisé, seul, l'aventure est  bien moins drôle. On se réconforte mutuellement entre  compères d'infortune. L'hôtesse inscrit ce monsieur sur une liste de 13 noms, puis c'est à nous, on voit qu'elle tient dans sa main d'autres listes bien plus longues, mais on ne sait pas pour quel avion. L'aéroport est calme, peu de monde sauf, çà et là, quelques personnes allongées qui ont dormi dans l'aéroport ou de petits groupes d'européens qui se forment. L'hôtesse nous demande pour aller où? Combien? Trois. On est suspendu à ses mimiques, ses gestes. Elle regarde son ordi et  elle dit : "Ok, you have Tree seats to Paris! " On se regarde, on lui fait préciser, savoir si on a bien entendu. On part alors ! Aujourd'hui?  Elle confirme. Nous ne sommes pas sur liste d'attente. Mais, elle voit qu'on avait un billet pour Rome, elle tique alors. On lui explique qu'à l'origine on devait aller à Paris, Rome c'était une solution intermédiaire, qu'on veut aller à Paris. C'est bon, elle ne résiste pas. Les agents d'Air China sont épuisés, comme nous, la semaine a été rude pour eux. Ils veulent tous nous voir partir, et au plus vite, ils sont prêts à nous faire un billet pour la lune ou n'importe où, mais surtout loin de leurs bureaux. L'hôtesse fait tout ce qu'il faut pour nous avoir ces billets. Il faut juste aller au bureau en face, une signature et voilà c'est règlé. On est tout seuls de toute façon, ils ont que nous à s'occuper et cela change tout. Ils enregistrent même nos bagages de suite, alors que l'enregistrement officiel n'ouvrira que dans 3 heures. On voit s'éloigner nos lourdes valises avec un réel bonheur. On se sent lègers, contents de s'être levés si tôt. c'était la bonne option. On tient dans nos mains nos 3 billets victorieux  et on file se prendre un café et déjeuner. Peu après, on voit arriver peu à peu tous les étrangers tenter à leur tour leur chance. Mais ils se sont levés moins tôt... Ils s'inscrivent sur des listes, font la queue, peut-être comme hier, pour certains.

Amandine va alors s'acheter un truc, on la voit revenir vers nous les yeux exhorbités. Que se passe-t-il encore ?

- J'ai jamais vu quelqu'un d'aussi grand, au moins 2m40, sa tête touche le plafond du grand ascenceur!!

Effectivement , un "géant" chinois déambule dans l'aéroport. Impressionnant. On se rappelle avec Patrice avoir vu sa photo dans la Recherche. Des chinois se font prendre en photo avec lui. Cela nous dérange un peu, on a le sentiment d'une bête de foire, nous on n'oserait pas. Mais en Chine, ici pas de complexe. Amandine s'est souvent faite arrêter par des jeunes, surtout à Guilin au sud de la Chine, pour être prise en photo avec elle. Notre ami chinois nous explique que comme elle est grande, elle ressemble à l'archétype de la top modèle européenne... Amandine est assez étonnée de cette attitude mais s'y plie toujours avec le sourire.

Arrivée de l'avion à Paris avec 3 heures de retard... 6 heures de décalage horaire dans la vue... On est plus à cela près. Tous les plans de vols ont été changés, on ne passe plus par le nord mais par une route au sud de Moscou. Vincent nous  attend patiemment  avec la voiture. Retrouvailles, bisous, nouvelles.  Vincent nous ménage, il nous dit nous avoir fait une quiche lorraine, mais dans la voiture il nous dit aussi qu'il n'y plus d'eau chaude à la maison... que le plombier va venir demain matin... Résultat: le cumulus est mort, il faut le changer! Bon, tant pis, puisqu'il le faut. Vincent a bien gèré sur ce coup, il a évité le pire en s'apercevant qu'il chauffait trop risquant plus. On est fier de lui. Pas grave, on est en France  et la vie reprend de toute façon, comme avant, avec ses imprévus matériels.

 Concernant nos impressions à chaud sur la Chine, c'est un pays multiple, attachant (tant et si bien qu'elle ne veut plus nous lâcher), mêlé d'ultra modernité et de traditions. Les gens sont à la fois curieux et respectueux des étrangers. Non, rien de rien, non nous ne regrettons rien, ce fût un très beau voyage sur le plan des lieux comme des gens. On vous le conseille, c'est très très dépayasant.

Nous vous proposons maintenant que nous sommes rentrés de partager avec vous un résumé de nos photos, qu'Amandine, qui a encore une semaine devant elle (la parisenne ne reprendra que lundi 3 mai), va poster sur le blog. Ainsi Diane du Canada, Christine, Hans et Vivien et Sheryl de Hollande et tous ceux que nous ne voyons pas très souvent (Coucou Laurent , Romain, Marie, Anne...), pourront profiter de ce voyage qui nous a menés tout d'abord à l'Université des Sciences et Technologies de Najing, où Patrice a fait sa conférence (on a les preuves) et où nous avons pu dialoguer avec les étudiants en master et doctorat de notre ami Deshen, directeur du département d'informatique. Ensuite nous sommes allés à Guilin (les images vont vous dire quelque chose. Vous savez la pub pour une banque où l'on voit un pêcheur chinois sur un radeau de bambous qui pêche avec un cormoran), et bien c'est ce lieu magique et unique où nous sommes allés. Puis ensuite on a passé 2 jour à Shanghaï, pour revenir dire au-revoir à notre ami de longue date (déjà 25 ans), Deshen, et rentrer en France en transit par Pékin. Mais Pékin, s'est imposé. Et on a donc profité des beaux sites de la capitale. Tant pis pour la muraille de Chine, Patrice et moi l'avions déjà vu mais pas Amandine, mais elle a encore toute la vie pour cela.

Lundi, chères collègues, Roberte reviens donc vers vous à l'école, et Patrice à l'université. Nous aurons plein de choses à nous raconter...

Passez par chez nous prendre un thé au jasmin ramené de Chine, ou bien par ce blog, voir les photos de ce périple chinois inoubliable. 

 A très bientôt pour rire de cette aventure tous ensemble.

Bons baisers de Mont-Saint-Aignan

Les "P'tits"  Langlois : Roberte, Patrice et Amandine